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Inaros Ligenuit
Inaros Ligenuit
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Date d'inscription : 09/08/2020

[Fragments d'histoires] Inaros Ligenuit, le dilemme d'Eldre'Thalas  Empty [Fragments d'histoires] Inaros Ligenuit, le dilemme d'Eldre'Thalas

Dim 4 Sep - 18:18
Prélude

[Fragments d'histoires] Inaros Ligenuit, le dilemme d'Eldre'Thalas  Teldra10

Trompeuse accalmie. Quelques dizaines d'heures avant la chute de Teldrassil.

Un entremêlement de couleurs grandioses paraissait juste au-dessus tel un dôme divin, fleural.

Plutôt... une fresque vivante, de laquelle se dégageait les bruissements de la vie, des éléments, comme de la magnificence que pouvait offrir Mère-Nature. De puissantes branches, antiques, constellaient un ciel peint d’un bleu profond où les rayonnements du soleil de plomb peinaient à transpercer cette épaisse canopée.

Une haute silhouette enveloppée d’un voile à la noirceur de la nuit évoluait doucement, sûrement, parmi la foule qui tapissaient et animaient la ville même de l’Arbre-Monde.

Il était curieux, par ailleurs, de discerner autant de visages à une heure aussi avancée de la journée. Des faciès bouffis par l’inquiétude. Dévoré, chez les plus vénérables, d’un triste air de déjà vu.
Les rumeurs allaient bon train et les estafettes ressemblaient davantage à des oiseaux de mauvais augure plutôt qu’à la sérénité de la colombe. Que se passait-il réellement là-dehors, aux frontière même des terres elfiques ? L’armée avait quitté Sombrivage pour les terres ravagées de Silithus, ce qui n’aidait en rien à réconforter le cœur meurtri sur des décennies - si ce n’est des siècles - du peuple à l’instinct farouche. Cette atmosphère en était à s’en ronger les sangs.

Cependant, la silhouette maintenait son avance, sillonnait cet éternel champ de pavés. Le pas était indolent, au calme mesuré. L’oreille trainait, elle, aussi bien qu’elle le pouvait. Et le regard opalin, lui, par-dessous cette épaisse capuche rayonnait de vie. Le monde alentour n’affectait pas ses moindres faits et gestes et, bientôt, voici qu’il arrivait au terme de sa marche.
Aux pieds d’un arbre majestueux, sous l’une de ses épaisses racines, un commerce somme toute coquet demeurait. Une timide échoppe où les effluves étaient agréables, tant les herbes pour les concoctions étaient diverses et variées. À vue de nez, celui qui tenait cet endroit devait être le Vénérable derrière le comptoir. Un elfe frêle, marqué par le poids d’une dizaine de millénaires certainement, au crin blanc accentué par un regard ambré et à la barbe hirsute. Un bien-né assurément, alchimiste-herboriste au passage.

Le perron fut franchit, l’œil acéré du drapé d’ébène observa, d’ores et déjà, une étagère contenant plusieurs livres érodés par le temps et trésors de merveille.

Délicatement, il en prit un et l’ouvrit
« Du Roi d’Émeraude et des Dieux Jumeaux », se nommait-il.
Durant cette lecture faite dans les grandes lignes, une main, dont le geste se voulait délicat, agrippa son épaule. Dans la continuité du geste, la capuche tomba enfin. Sous une crinière d’un noir aux relents de gris, un visage taillé à la serpe plutôt qu’au burin apparut. Une beauté froide, austère, la vie charriait un regard ardent et pourtant opalin. Une malice, une vivacité d’esprit permanente semblait. Une barbe grossièrement taillée dévoila un sourire à la finesse exquise.

Les bras du Vénérable n’attendirent guère plus longtemps pour l’enlacer, suivi de quelques mots soufflés d’une voix grave et teintée de douceur :

« Mon fils. Quelle joie de te voir. »

Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’il ne souffla en retour :

« Père, toujours réciproque. »

Une accolade gaillarde et voici que le paternel désigna la livre que tenait son fils du menton :

Tu te souviens de ce livre, n’est-ce pas ? Toi et ta mémoire.. S’ensuivit un sourire un sourire radieux.

Pas qu’un peu. Ce jour là, je venais de brûler ce qui était le fruit d’une vie, puisque l’on mesure un elfe à sa crinière. Non ?

Les rires s’échangèrent, les paroles se déversèrent, puis la pénombre gagna le visage émacié du père.
Pourquoi es-tu ici, Inaros ?
Une dizaine de secondes s’écoula, au mieux. Inaros enchaîna d’une voix claire

Est-ce vrai, ce qui se passe au Sud ? Les rumeurs sont un flot intarissables de bêtises mais chaque mensonge, ou faux-semblant, dispose forcément d’une part de vérité. Si je m’en fie à mon instinct, nous pourrions avoir à perdre, au Sud.

L’Ancêtre accueillit les paroles de son fils bon gré mal gré, tiraillé d’avance par ce qu’il va lui répondre. La gravité de la situation est bel et bien là.

Peut-être. Je te vois venir. Je ne quitterai pas mon échoppe. Les enfants des étoiles ont besoin de moi, ici. Pour mes potions, l’oreille que je tends, ce qu’il me reste à offrir.

Un soupir fila, ponctué d’un grondement équivoque.

« Je ne désire pas que tu l’abandonnes. Simplement que tu fasses attention à toi, que tu sauras prendre les bonnes décisions. Si c’est bien réel, cette avancée jusqu’aux frontières, l’hystérie gagnera les pensées de nos frères, de nos soeurs, et il n’y a rien de pire que la crainte pour éveiller les instincts primaires des nôtres. Je reste ici pour quelques nuits, le temps de rassembler les miens, d’en savoir plus sur la situation, de voir si le nerf de la guerre se dégonfle peu à peu.»

« Le temps nous l’annoncera bien assez vite, c’est une certitude. En tous cas, fils, je ferai attention. Prends garde, aussi, cette odeur moribonde qui circule n’augure rien de bon. Les tensions sont à leur paroxysme. »

Inaros acquiesça et à peine eut-il le temps de dire quoi que ce soit...

Je t’aime filston.

Moi aussi je t’aime, Père.
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