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Adieu, mère.
Mar 20 Oct - 18:29
Aearyn aura préparé le stricte nécessaire pour son passage à Orneval, seulement une tenue de voyage et un sac contenant quelques offrandes pour la Déesse. Grâce à la générosité de Lumelior, le voyage allait être raccourci par la magie des portails, Galadarn lui aussi avait décidé de se joindre à eux, suivant sa compagne. Le petit groupe sortit aussitôt du refuge, après avoir prévenu tous les autres de leur transmettre leur sympathie à l'égard des mercenaires de la Rétribution.
La shen'dralar incanta un portail arcanique et tous les trois se retrouvèrent alors à Astranaar, toujours en reconstruction. Alors que la nuit tombait et que la lumière de la Lune Mère traversait les strates de feuillages de l'immense forêt, ils n'eurent aucun mal à trouver la caserne des sentinelles et le rassemblement qui s'y tenait. Alors que l'officier présent les accueillit et les invita à rejoindre les convives juxtaposant les rangs disciplinés des sentinelles, Aelaryn scruta chacun des corps, et n'eut aucun mal à reconnaître celui d'Erynaeth, qui semblait endormie paisiblement malgré l'absence de souffle. Le teint grisé de sa fille unique ne semblait laisser paraître aucune autre émotion, elle assista aux obsèques collectives, silencieuse, tandis que l'officier prononçait un discours solennel, rendant hommage au courage et à la foi infaillible des kaldorei, et louant la grâce maternelle d'Elune. Vinrent alors les discours, chacun était libre de s'approcher l'un après l'autre pour rendre hommage à un défunt proche, puis ce fut le tour d'Aelaryn, qui a décidé d'improviser pour mieux apporter une louage à chaud, le mieux qu'elle puisse trouver en son cœur sur le moment.
Puis elle marque un long silence et regagne sa place, tête baissée, laissant les autres prendre le temps de s'exprimer. Elle reçoit de temps en temps un doux regard, des petits mots de soutiens de l'assemblée, mais rien ne peut la consoler.
Une fois la cérémonie terminée, les défunts furent pris en charge par les leurs et par les prêtresses. Un cortège se crée autours du corps d'Erynaeth, transporté par six sentinelles et accompagné d'une prêtresse, d'Aelaryn, Lumelior et Galadarn, partis pour une longue marche vers le sanctuaire d'Aessina. Tous demeurèrent silencieux durant le trajet, à l'exception de la prêtresse qui entonnait une complainte funèbre, chérissant la Déesse et la piété de ses enfants, Aelaryn se tenait en fin de cortège, ne perdant pas une seconde de l'oeil sa tendre mère.
Puis ils arrivèrent au sanctuaire, un lieu qu'Aelaryn a bien connu petite, des dryades étaient présentes, elles qui d'ordinaire étaient toujours joyeuses et enjouées, elle s'approchèrent et se mirent à pleurer. Ces pleurs enfantins étaient déchirants, si sincères, si affectés par le chagrin, Aelaryn demeurait cependant sombre, silencieuse, marchant derrière sa mère. Parmi les pierres tombales gravées, une nouvelle venait d'être posée, face à un trou fraîchement creusé et une fossoyeuse silencieuse, les mains posées sur le manche de sa pelle verticale et la tête religieusement baissée. Alors qu'Erynaeth rejoignait sa dernière demeure, la prêtresse entonna un nouveau chant, un chant d'amour et d'adieu, pourtant teinté d'optimisme et de douceur, signe d'éternité. Puis tous se recueillirent une dernière fois pour poser des offrandes à la Déesse et dire au revoir à une grande guerrière qui a tant fait pour les siens.
Des heures plus tard, Aelaryn était toujours là, assise devant la pierre tombale.
La shen'dralar incanta un portail arcanique et tous les trois se retrouvèrent alors à Astranaar, toujours en reconstruction. Alors que la nuit tombait et que la lumière de la Lune Mère traversait les strates de feuillages de l'immense forêt, ils n'eurent aucun mal à trouver la caserne des sentinelles et le rassemblement qui s'y tenait. Alors que l'officier présent les accueillit et les invita à rejoindre les convives juxtaposant les rangs disciplinés des sentinelles, Aelaryn scruta chacun des corps, et n'eut aucun mal à reconnaître celui d'Erynaeth, qui semblait endormie paisiblement malgré l'absence de souffle. Le teint grisé de sa fille unique ne semblait laisser paraître aucune autre émotion, elle assista aux obsèques collectives, silencieuse, tandis que l'officier prononçait un discours solennel, rendant hommage au courage et à la foi infaillible des kaldorei, et louant la grâce maternelle d'Elune. Vinrent alors les discours, chacun était libre de s'approcher l'un après l'autre pour rendre hommage à un défunt proche, puis ce fut le tour d'Aelaryn, qui a décidé d'improviser pour mieux apporter une louage à chaud, le mieux qu'elle puisse trouver en son cœur sur le moment.
« Mère, tendre mère,
Depuis la tragédie arrivée à notre peuple, je suis restée loin de toi, de l'autre côté de la Grande Mer, nous n'avons pas eu beaucoup d'occasions de nous revoir, mais en tant que combattante et en des heures bien sombres, mon devoir était de rester près des plus affectés par le désastre, particulièrement les réfugiés. Dans ce pays si lointain, j'ai su retrouver les miens, ma deuxième famille, devenue à présent la première. Pas un seul jour ne s'est passé sans que je ne pense à toi, à ta douceur et à ton amour, tu étais la lumière lunaire qui éclairait mon existence depuis tant d'années.
Malgré une éducation stricte quasi-martiale, nul ne pouvait chérir et aimer autant que toi, tu as su faire de moi une vraie kaldorei, une guerrière altruiste et désintéressée, mon seul rêve est d'égaler le modèle idéal que je me suis toujours fait de toi. »
*Elle s'arrête un instant, levant un œil humide vers les branches et ravalant un sanglot.*
« Je ne peux toujours pas réaliser que tu n'es plus de notre monde, c'est pour moi l'impensable, le chaos. J'ai cru ressentir littéralement mon cœur se briser et mon âme se volatiliser en apprenant la nouvelle, tu étais et resteras une partie de mon être, et je jure de donner à tous ceux qui me sont chers ce que tu m'as offert, l'amour, la protection, l'espoir, la Déesse en soit témoin.
Je t'aime, tu me manques, c'est affreux. »
Puis elle marque un long silence et regagne sa place, tête baissée, laissant les autres prendre le temps de s'exprimer. Elle reçoit de temps en temps un doux regard, des petits mots de soutiens de l'assemblée, mais rien ne peut la consoler.
Une fois la cérémonie terminée, les défunts furent pris en charge par les leurs et par les prêtresses. Un cortège se crée autours du corps d'Erynaeth, transporté par six sentinelles et accompagné d'une prêtresse, d'Aelaryn, Lumelior et Galadarn, partis pour une longue marche vers le sanctuaire d'Aessina. Tous demeurèrent silencieux durant le trajet, à l'exception de la prêtresse qui entonnait une complainte funèbre, chérissant la Déesse et la piété de ses enfants, Aelaryn se tenait en fin de cortège, ne perdant pas une seconde de l'oeil sa tendre mère.
Puis ils arrivèrent au sanctuaire, un lieu qu'Aelaryn a bien connu petite, des dryades étaient présentes, elles qui d'ordinaire étaient toujours joyeuses et enjouées, elle s'approchèrent et se mirent à pleurer. Ces pleurs enfantins étaient déchirants, si sincères, si affectés par le chagrin, Aelaryn demeurait cependant sombre, silencieuse, marchant derrière sa mère. Parmi les pierres tombales gravées, une nouvelle venait d'être posée, face à un trou fraîchement creusé et une fossoyeuse silencieuse, les mains posées sur le manche de sa pelle verticale et la tête religieusement baissée. Alors qu'Erynaeth rejoignait sa dernière demeure, la prêtresse entonna un nouveau chant, un chant d'amour et d'adieu, pourtant teinté d'optimisme et de douceur, signe d'éternité. Puis tous se recueillirent une dernière fois pour poser des offrandes à la Déesse et dire au revoir à une grande guerrière qui a tant fait pour les siens.
Des heures plus tard, Aelaryn était toujours là, assise devant la pierre tombale.
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